Du 8 au 12 décembre: arrivée à San Vicente et Santo Antao

Compliqué de naviguer au Cap Vert! Beaucoup de vent, une mer bien trop formée à mon goût; nous ne sommes pas bons à grand chose encore cette fois! Heureusement, on trace et on arrive à San Vicente en 19h, au port de Mindelo, et on retrouve Francis et Domi avec qui nous faisons un bout de chemin😊.

La générosité des capverdiens, notamment de Jay (rencontré à Sal), nous permet de laisser le bateau sur une bouée au port, gérée par Marlin un de ses amis (qui va nous surveiller bateau + annexe pendant notre séjour). Plus sûr que le mouillage (car ça bouge beaucoup ici, les alizés sont dans la place!), et moins cher que la Marina!

Petite découverte de la ville, puis nous quittons pour la première fois notre Dilettante pour prendre le ferry, direction Santo Antao (à 1h d'ici), et la vallée de Paul. ça nous fait tout bizarre de laisser le bateau, même les enfants sont perturbés, c'est la première fois en 4 mois que nous dormirons ailleurs! Ceci dit, nous sommes quand même tous ravis de dormir à terre: pas de pieds qui se touchent, et une douche chaude pendant 3 jours, youpi!!!

Arrivés sur l'île, à Porto Novo, nous trouvons rapidement un aluguer (minibus local) pour nous rendre à la petite pousada que nous avons réservé pour 3 jours. Le trajet nous fait traverser un paysage d'abord hyper aride, quasi lunaire; puis la verdure, petit à petit, avant de découvrir la vallée de Paul. Tout est vert maintenant. La végétation est luxuriante. Nous sommes entourés de montagne, c'est magnifique, majestueux, grandiose!

Ici, les gens vivent en autonomie. La terre très fertile permet la culture des légumes (ignam, choux, carottes, patates douces, courges....). Les bananiers, papayers, caféiers et cannes à sucre prennent la place qui reste. Et comme pas de pesticides, on peut vivre au milieu de tout ça, tranquille. Ajoutez quelques poules, des chèvres et une ou deux vaches, et vous avez l'environnement des capverdiens dans ces petits villages!

Et comme ils ont peu, cette communauté vit dans l'entraide (l'aluguer transporte les provisions de tous le monde, et ramène les courses des petites vieilles...), les enfants se baladent librement et passent de bras en bras. Il y a toujours quelqu'un pour les surveiller, les faire rire, les engueuler aussi...

Nous on goute un petit peu de cette vie au milieu d'eux, et faisons encore de belles rencontres. On se dérouille les jambes en randonnant au milieu des cultures, sur les crètes et dans le cratère d'un vieux volcan; et on continue d'apprendre à attendre ;-)! Après 4 mois, ça n'est toujours pas si simple... Julien commence à bien gérer le "je me pose je fais rien"; moi je continue d'y travailler (dur dur de ne pas penser aux prochaines étapes, les courses à faire pour préparer la transat, au budget qui se réduit plus vite que prévu....). Les enfants ont un peu de mal, et la demande d'écran s'intensifie! Pas simple pour eux d'aller vers les autres enfants qui ne parlent pas la même langue, ou de s'asseoir et observer, sentir, explorer...mais on essaie de tenir bon ( en lâchant un peu aussi car ça peut être vraiment nécessaire pour se poser à deux de temps en temps!!), encore 7 mois pour leur faire oublier les jeux vidéo on lâche rien :-)).

En tout cas ça ne les empêche pas de vivre pleinement ce moment. Pas d'école pendant 3 jours, mais découverte de la canne à sucre (et dégustation de notre premier rhum du voyage !!), de la provenance et fabrication du café, de la fleur de bananier... Un avant gout des Antilles on dirait!?

Nous quittons l'ile à regret encore une fois, avec un nouveau gout de "pas fini". Encore un endroit où il faut revenir!

Une fenêtre de départ pour la transat semble s'ouvrir pour le 15/12. Nous allons profiter des derniers jours à Mindelo pour nous préparer, et finir de nous imprégner de ce beau pays avant de partir pour de nouvelles aventures!!